Liste des préfets du Finistère de 1800 à 1900
Pierre Jean Lévêque
  • 3/3/1800 ; jamais installé
  • Il était commissaire du gouvernement près l'administration centrale du Calvados, poste qui disparait après le coup d'état de brumaire de l'an 8, au profit du Préfet. Il apparait dans la "Biographie des préfets depuis l'organisation des préfectures", publié en 1826, comme le premier préfet du Finistère avant d'être remplacé par Didelot. En fait il aurait demandé à rester dans le Calvados car une lettre du 18 janvier 1800 de Bonaparte adressé à Lévêque lui fait part de l'acceptation de sa demande d'y rester. Il deviendra représentant du département du Calvados au Corps Législatif jusqu'en 1805, année de sa mort.
François Charles Luc Didelot
  • 4/4/1800
  • On peut le considérer comme le premier préfet du Finistère. A peine arrivé, il fit rechercher et punir les chouans assassins de l'évêque Audrein. Il resta peu à Quimper car le 23 janvier 1801 il devint préfet de l'Allier
Jean François Rudler
  • 23/1/1801.
  • Avocat avant la Révolution. Il sera attaqué par les chouans lors de son arrivée dans le Finistère. Le 23 mars 1805 il devint préfet en Charente jusqu'en 1814. Il décèdera en 1837.
Honoré Gabriel de Miollis
  • 25/3/1805
  • Il sera en conflit avec le clergé. De Miollis
Louis Bouvier-Dumolard
  • 12/2/1810
  • en conflit avec le clergé ;il était précédemment sous prefet de Sarrebruck
Baron Emile Abrial
  • 12/3/1813
  • Il s'est rallié aux Bourbons le 13 avril 1814 ; nommé ensuite maître des requêtes
Comte Athanase Conen de Saint Luc
  • 10/6/1814 ; installé le 22 juin
  • préfet lors de la 1ere Restauration il démissionnera au retour de Napoléon de l'île d'Elbe ; il décèdera en 1844
  • il y aura pendant quelques mois un sous-préfet à Quimper : le Chevalier de Martillat
Comte Camille de Tournon
  • nommé en mars 1815, mais jamais installé
  • A son retour de l'île d'Elbe, Napoléon avait nommé, en mars,Tournon préfet du Finistère mais ce dernier avait refusé le poste faisant état de sa mauvaise santé. Dans sa biographie, écrite par l'abbé Jacques Moulard, il est dit " [il] refusa deux préfectures, avec une énergie qui lui valut les menaces de Napoléon..." ( livre premier page 4) . Il fut au retour de Louis 18 nommé préfet de Gironde jusqu'en 1822
Jean-Pierre Chazal
  • 6/4/1815; installé le 26 avril
  • Né en mars 1766. Il fut avocat au parlement de Toulouse avant la Révolution. Elu à la Convention Nationale, il vota la mort du Roi avec sursis. Avant la 1ere Restauration il avait été préfet des Hautes-Alpes. Il fut nommé préfet du Finistère pendant les Cent-Jours. Il tombera sous le coup de la loi du 12 janvier 1816 et s'exilera.
Comte Huchet de Cintré
  • 14/7/1815 ; installé le 28
  • il était sous préfet de Rennes ; le 6 février 1819, il est nommé préfet de Dordogne
Comte Joseph D'Arros
  • 10/2/1819 ; installé le 1er mars
  • Il était sous-préfet de Thionville ; il succèdera au comte de Murat le 19 juillet 1820 en Aveyron
Baron de Chaulieu (Louis Jules Auguste des Rotours)
  • 19/7/1820 ; installé le 12 août
  • né le 9 avril 1781 ; le 24 sept 1821 il désigne Mr Dantigny, qui est  Secrétaire général de la Préfecture, comme sous-préfet de Quimper.
Marquis Marie-Joseph de Foresta
  • 2/3/1823
  • Il partira en septembre 1824 comme préfet de Meurthe puis sera nommé en 1828 préfet de la Vendée
Comte César de Castellane
  • 1/9/1824
  • Il était sous-préfet de Bézier et a remplacé le marquis de Foresta parti comme préfet de la Meurthe ; il restera à ce poste jusque la Révolution de juillet 1830 qui voit l'exil de Charles X.
Antoine-Gaspard-Louis Baron Rouillé-d'Orfeuil
  • 31/8/1830
  • C'est le premier préfet du Finistère de la Monarchie de Juillet. Il avait été zélé impérialiste et il devint fervent royaliste. Sans emploi sous la Restauration. Il devait devenir préfet du Jura après son passage dans le Finistère. (Histoire des préfets ...)
Auguste Billiard
  • 18/1/1831
  • Il aura une éphémère carrière préfectorale, il sera remplacé en mai de la même année. Il décède en 1858. Connu pour ses écrits : "Voyages aux colonies orientales" ...
Charles Jean Pellenc
  • 14/5/1831 ; installé le 18 mai
  • Il était sous-préfet de Saint Pol. Il s'est penché durant son court séjour, et à la demande du ministre, sur l'intérêt d'apprendre simultanément les grammaires française et celto-bretonne, ceci pour interesser les élèves, pour en arriver à une conclusion négative. Le préfet des Côtes du Nord était de son avis à l'opposé du préfet du Morbihan. La langue bretonne qui pourrait être enseignée (celle du Léon) est trop differente de la langue parlée en Cornouaille ...mieux vaut étudier directement le français. Après Quimper il partira pour la Préfecture de l'Isère où il restera de 1832 à 1847. Il a fait l'objet d'un article : "Un préfet sous la monarchie de Juillet". Il décèdera le 23 juin 1872
Auguste Ambroise Lepasquier
  • 8/6/1832
  • Il était secrétaire général de la Seine. Il partira ensuite comme intendant à Alger, puis le 13 avril 1836 sera préfet du Jura
Baron Thomas Louis Mercier
  • 21/9/1834; installé le 16 octobre
  • Il est né en 1800, il était avocat et manufacturier et disposait d'un revenu confortable (10000 frs) ; il sera affecté ensuite à la préfecture de la Manche
Baron Germain Joseph Boullé
  • 21/10/1836 ; installé le 10 décembre
  • Il est né à Pontivy en 1786, et est un des rares préfets à rester dans la durée ; il restera préfet du Finistère jusqu'à la Révolution de 1848 (22 au 25 février) quand Louis-Philippe abdique. Il se préoccupa de l'instruction et de l'application de la loi Guizot : "Il lui fut donné d'effacer cette large teinte noire qui sur la Carte intellectuelle de la France recouvrait le Finistère". Il a laissé le souvenir d'un préfet très compétent.
  • Bulletin de la société archéologique du Finistère tome 61, 1934-pages 23 et suivantes
Pècheur-Bertrand
  • juin 1848
  • Il avait été précédé par MM Tassel puis le citoyen Morhery, commissaire du gouvernement, dont les fonctions cessent.
  • Voir le lien ci-dessus concernant le préfet Boullé, page 26.
Louis- Saturnin Brissot-Thivars
  • 11 octobre 1848 ; installé le 19 octobre
  • Il était né en 1792 dans l'Eure-et-Loir. Il a participé à la campagne de Russie comme payeur et en 1815 a fait l'objet de poursuites politique. Il fut par la suite libraire-éditeur, directeur de la salubrité et de l'éclairage public de la ville de Paris jusqu'en octobre 1848. Il décèdera dans l'exercice de ses fonctions en avril 1850.
Jean Auguste Bruno-Dévès
  • mai 1850 ; installé le 19 octobre
  • il démissionne suite au coup d'état du 2 décembre 1851.(Sainte Hermine 10-13 dec 1851)
Charles Victor Louis Richard
  • 13/12/1851 ; installé le 17 décembre
  • Il était sous préfet de Morlaix.
  • note : Maurice Duval fut commissaire extraordinaire dans tout l'Ouest du 6 au 13 dec 1851.
Alphonse Charles Boby de la Chapelle
  • 12/3/1868 ; installé le 1er avril
  • né le 11 octobre 1812, beau-fils du Préfet Boullé; il décède le 14 juin 1893 ; Il est nommé préfet honoraire le 8, il part en retraite le 20 nov 1869
Isidore Salles
  • novembre 1869
  • juste le temps d'être nommé ; il est affecté dans le Haut-Rhin
baron Hippolyte Ponsard
  • 8 novembre 1869
  • il était préfet du Haut-Rhin ; il terminera sa carrière comme préfet du Finistère
Gustave-léonard Pompon-Levainville
  • 1/2/1870
  • il reste préfet jusqu'au 6 septembre 1870 ; Napoléon III vient d'être fait prisonnier
Ernest Camescasse
  • 6/9/1870
  • Il est nommé par le gouvernement provisoire ;nommé le 23 mars 1871 préfet du Loir-et-Cher et le 8 mai 1872 préfet du Cher
Les préfets de la République par Louis de Coulanges p. 41(ed 1872)

ïl fut nommé, le 5 septembre, préfet du Finistère, par Gambetta, sous les auspices de M. de Kératry. De mémoire d'homme, on ne vit à Quimper de préfet plus autoritaire que M. Camescasse , ancien champion de la liberté.

Armand Pihoret
  • 25/3/1871; installé le 1er avril.
  • Il sera nommé préfet de la Loire le 13 avril 1876
L'Électeur du Finistère du 4 avril 1871 (Archives départementales du Finistère)

M. Pihoret préfet du Finistère, est arrivé à Quimper, le 1er avril. M. Pihoret le nouveau préfet du Finistère, est un ancien secrétaire général de la préfecture de la Gironde.
Au 4 septembre dernier, il était préfet de l'Ariège ; il avait été nommé officier de la Légion d'honneur peu de temps auparavant, le 15 août, dit le jour des rubans rouges.
Nous ne connaissons aucun acte de la vie administrative de M Pihoret. Et ceci prouve en sa faveur. Sous l'Empire en effet la renommée n'avait de voix que pour les préfets à poigne violente. Si M. Pihoret a employé les loisirs que lui ont faits les vacances depuis le 4 septembre, à oublier une foule de choses qu'il avait dû inévitablement apprendre durant sa longue carrière sous Napoléon, il peut faire et il fera, nous l'espérons, un excellent administrateur.
Du reste, nous le jugerons à l'oeuvre.

Le départ de M Pihoret ne laisse pas de regrets aux républicains :

le Finistère du 15 avril 1876 (Archives départementales du Finistère)

Préfet et Préfet. M. Pihoret quitte le département du Finistère qu'il a administré pendant un peu plus de cinq années. Ce qu'ont été ces cinq années d'administration, nous avons eu souvent l'occasion de le montrer, et elles se jugent assez, d'ailleurs, par leurs résultats. La trace en restera longtemps marquée dans le Finistère, et ce ne sera pas pour l'honneur de M. Pihoret. Il avait trouvé ici des populations paisibles, et il les laisse agitées. Il avait trouvé des communes faciles à administrer, et il s'en va, laissant un grand nombre d'entre elles en état d'oppression ou de révolte. Sous son administration, la discorde a pénétré dans les moindres villages ; partout de petites tyrannies locales se sont érigées à l'ombre de la préfecture, et le principe d'autorité n'a certes pas gagné à avoir pour représentants des hommes de parti qui ont été, selon les cas, la terreur ou la risée de leurs administrés.

Albert Souvestre
  • 13/4/1876 ; installé le 23 avril
  • il avait été nommé préfet de Corse le 30 mai 1873 jusqu'en 1875.Il est né le 10 janvier 1831 à Wissenbourg. C'est le père de Pierre Souvestre auteur de la série des Fantomas
le Finistère du 15 avril 1876 (Archives départementales du Finistère)

Quant au successeur qu'on lui donne, nous n'en dirons qu'un mot, en attendant des actes qui nous permettront de sortir de notre réserve. H. Souvestre n'arrive pas en étranger dans le Finistère ; tout le monde sait qu'il tient de fort près à une famille qui n'est pas restée neutre jusqu'ici dans nos luttes politiques. C'est le côté faible ou tout au moins délicat do la situation du nouveau préfet; il eût mieux valu peut-être, puisqu'on nous accordait un renouvellement d'administration, qu'on évitât cette complication inutile. Nous ne disons pas que nous partagions les prétentions et les inquiètudes que nous avons entendu exprimer à ce sujet : nous nous bornons à les constater, et il appartiendra à M. Souvestrec de les dissiper promptement.

Moins d'un an plus tard, le 6 janvier 1877, le préfet Souvestre est révoqué :

le Finistère du 10 janvier 1877 (Archives départementales du Finistère)

Huit préfets sont révoqués. Tous étaient bonapartistes ou monarchistes, Quelques uns, il est vrai, — et nous aimons à croire que M. Souvestre était de ce nombre, — quelques uns avaient essayé de bonne foi de faire oublier leurs antécédents politiques, et, survivant au gouvernement de combat dont ils avaient été les serviteurs dévoués comme ils s'étaient autrefois montré les fidèles serviteurs de l'empire, ils espéraient que le gouvernement de la République, mille fois plus juste et moins exigeant que tout autre, se contenterait, pour les laisser en place, de n'être plus par eux ouverte- combattu.(sic)

baron Jean Marie Felix Cottu
  • 7/1/1877 ; il arrive à Quimper le 16 janvier. Installé le 23 avril ;
  • Il remplace M. Souvestre. Il était précédemment préfet de la Haute-Vienne, de l'Aveyron, de Saône-et-Loire sous M.Thiers. Sera préfet du Cher
le Finistère du 10 janvier 1877 (Archives départementales du Finistère)

Le nouveau préfet du Finistère, M. le baron Cottu, est un homme de mérite et de conviction, tel qu'un département peut en souhaiter à sa tête et tel que bien peu en ont possédé pendant ces années d'orages politiques.
... les hautes qualités par lesquelles se recommande le caractère de M. le baron Cottu : l'amour du devoir, la fermeté, la fidélité à ses opinions. Ces qualités-là sont de celles qu'on estime le plus haut dans notre pays breton, parce qu'on sait les y pratiquer. Nous osons dire qu'elles répondent de l'accueil qui attend notre nouveau préfet. Il trouvera, en arrivant dans le Finistère les sympathies des républicains et le respect de tout le monde.

La crise du 16 mai va opposer le président de la République Mac-Mahon, monarchiste, à la Chambre des députés majoritairement républicaine. Le président nomme en effet un chef de gouvernement de son bord politique. La crise durera quelques mois. En attendant le préfet du Finistère Cottu est remplacé.

le Finistère du 23 mai 1877 (Archives départementales du Finistère)

Au nom de M. de Broglie ou de M. de Fourtou, le maréchal de Mac-Mahon, sans raisons, sans motifs, prive notre département d'un administrateur dont l'unique tort est, aux yeux de l'ordre moral, d'avoir servi son pays comme le pays veut étre servi, de n'avoir jamais menti à sa conscience, ni trompé personne.
Nous adressons à M. le baron Cottu, non des regrets, mais des félicitations. Il convient de féliciter tous ceux qui sont frappés par le nouveau régime d'ordre moral. La rigueur des ministres de combat est la pierre de touche à laquelle nous reconnaitrons plus tard les fonctionnaires qui ont bien mérité de la France et de la République!

Albert Souvestre
  • 19/5/1877 ;
  • Suite à la crise du 16 mai 1876 Albert Souvestre redevient préfet du Finistère un court moment.
le Finistère du 23 mai 1877 (Archives départementales du Finistère)

Tous les préfets républicains sont révoqués en bloc. En revanche, M. Pihoret, de triste mémoire, reçoit de l'avancement : il va de St-Etienne à Marseille.
M. Lionel Marie, ancien sons-préfet de Brest est nommé préfet de l'Aube.
Le célèbre M. de Rorthays va du Morbihan dans la Vendée.
Enfin, M. Souvestre revient à Quimper.
Nous ne nous étendrons pas davantage sur le mouvement préfectoral.
Les quelques noms que nous avons cités suffisent pour en déterminer le véritable caractère : nous voilà revenus, — pour un temps, — aux plus beaux jours de l'ordre moral.

La crise ouverte le 16 mai se termine en décembre 1877. M. Souvestre démissionne :

le Finistère du 22 décembre 1877 (Archives départementales du Finistère)

On nous permettra d'exprimer ici notre regret de voir que la démission de M. Souvestre ait été acceptée. Le mal que ce préfet de combat a fait à notre département valait bien une révocation.

On [au Conseil Général] s'entretenait aussi de l'heureuse solution de cette crise épouvantable qui a duré sept grands mois, et l'on éprouvait un sentiment de bien être en songeant qu'on était enfin débarrassé de la présence du rancunier, du rageur, du cassant M. Souvestre.(*)

*Le gérant du journal 'le Finistère', dont est tiré l'article, M. Hugues Le Prince, avait été condamné à de la prison pour délit de presse et subi quelques vexations. Il est évident que M. Souvestre n'avait pas laissé de bons souvenirs dans la presse républicaine. Il faut rappeler que depuis la crise du 16 mai la presse républicaine (et anticléricale) est sous surveillance.

Paul Dumarest
  • 18/12/1877 ;
  • En remplacement de M. Souvestre qui démissionne. Il arrive à Quimper le 21 décembre. Nommé ensuite en Dordogne le 15 mars 1879

A la fin de la crise débutée le 16 mai, au mois de décembre 1877, 83 préfets sont révoqués ou voient leurs démissions acceptées.

le Finistère du 22 décembre 1877 (Archives départementales du Finistère)

Finistère. — M. Dumarest, ancien préfet, a été nommé préfet du département du Finistère, en remplacement de M. Souvestre, dont la démission a été acceptée.

M. Dumarest débute le 7 octobre 1870, comme préfet de l'Isère ; est remplacé le 25 mars 1871. Est replacé le 25 avril 1871, comme préfet du Jura ; révoqué le 26 mai 1873. Replacé comme préfet des Ardennes le 21 mars 1874 ; préfet des Pyrénées-Orientales, le 18 avril 1877 ; révoqué le 16 mai dernier.

Ajoutons que M. Dumarest, avocat inscrit au barreau de Lyon, a été sous l'empire l'un des plus vaillants champions de la presse libérale en province. Il collaborait alors à la rédaction du Progrès de Lyon.

Le préfet Dumarest est affecté, en mars 1879, en Dordogne.

le Finistère du 19 mars 1879 (Archives départementales du Finistère)

Actes officiels.
Par décret en date du 15 mars, M. Dumarest, préfet du Finistère, est nommé préfet de la Dordogne, en remplacement de M. Ouslry, nommé préfet du Rhône. Par décret en date du même jour, M.Le Guay, préfet de la Haute-Savoie, est nommé préfet du Finistère, en remplacement de M. Dumarest.
Au moment de nous séparer de l'honorable préfet que M. de Marcère avait placé à la tête de notre département pour y réparer, les désordres de l'ordre moral, nous ne pouvons oublier l'énergique attitude qu'il sut constamment opposer aux provocations de nos adversaires. Les bonapartistes militants de la Dordogne trouveront en lui un rude champion de la légalité qu'ils ont si souvent méconnue et torturée.
A ce titre, nous félicitons sincèrement M. Dumarest de la mission de confiance qu'il reçoit du Gouvernement et dont il est assurément digne.

Gilbert le Guay
  • 15 mars 1879
  • Il était préfet de Haute-Savoie. Un article du journal les Alpes et reproduit dans le Finistère, décrit la mission du préfet comme suit :
le Finistère du 2 avril 1879 (Archives départementales du Finistère)

"Le département du Finistère, qu'il est allé administrer, sur les instances du Ministre de l'Intérieur, est un des départements les plus populeux de la France, mais en même temps un de ceux où la résistance aux idées modernes se manifeste avec le plus d'intensité. Nul mieux que M. Le Guay n'est apte à vaincre, ou du moins à tempérer cette résistance des populations bretonnes du Finistère, jusqu'ici inféodées à des revenants du passé, grands seigneurs et hobereaux tout imprégnés des souvenirs de la Chouannerie, et plus royalistes que le roi ; aussi notre patriotisme nous fait-il souhaiter deux fois que M. le Guay réussisse dans sa tâche."

Vision non partagée par les rédacteurs du "Finistère" !

M le Guay quitte le Finistère pour la Corse mi-octobre 1880 laissant une vacance à la Préfecture du Finistère. M Cothereau, Secrétaire Général assurera les fonctions de préfet.

Le 6 novembre 1881, il quittera la préfecture de la Corse pour devenir directeur de l'administration départementale et communale au ministère de l'Intérieur.

Lagrange de Langle
  • 17/11/1880 ;
  • Il arrive à Quimper le 23 novembre. Il était préfet de la Sarthe, et sera, en juillet 1882, nommé préfet des Alpes-Maritimes

On sait qu'en septembre 1881 (voir 'le Finistère') un crédit de 6000 frs fut accordé par le Conseil Général pour favoriser la propagation de la vaccine "pour subvenir aux misères résultant de l'épidémie de variole" qui avait sévie.

Il laissera un bon souvenir derrière lui :

le Finistère du 8 juillet 1882 (Archives départementales du Finistère)

M. Lagrange de Langre laisse de son court séjour dans notre département des traces ineffaçables. On n'a pas oublié les négociations relatives aux emprunts départementaux, les demarches si actives et si fructueuses auprès des divers ministères pour obtenir des secours aux victimes de la variole, aux familles des marins naufragés, et surtout aux communes. On se rappelle que le conseil géneral, dans sa dernière session, a voté des félicitations à M. le Préfet pour ses efforts en faveur de l'enseignement. Cette motion était tellement justifiée que plusieurs membres de la droite, faisant taire en cette occasion l'esprit de partie, s'associèrent à la gauche pour la voter.

Jean Joseph Arthur Gragnon
le Finistère du 21 novembre 1883 (Archives départementales du Finistère)

Sincèrement républicain, il avait toujours conservé vis-à-vis du parti clérical, une attitude nette et ferme, qu'on ne saurait oublier. Son abord était des plus sympathiques et ses relations des plus aimables. Il est à regretter que le gouvernement ne recule pas devant la fréquence des changements électoraux. Il faut espérer que le successeur de M Gragnon conservera plus longtemps son poste pour le bien et l'intérêt du département.

Emile Reboul
  • 29/11/1883
  • Il arrive à Quimper le 19 décembre. Il vient de l'Indre. "Ancien notaire il connait, nous assure-t-on, la pratique administrative ... M Réboul passe pour sage et modéré ...(L'union monarchique du Finistère du 5 décembre 1883)
  • Il partira ensuite vers la préfecture du Puy de Dome

"le Finistère" se plaint de nouveau des changements trop fréquents

le Finistère du 2 décembre 1885 (Archives départementales du Finistère)

Le mouvement préfectoral annoncé depuis quelques semaines vient d'être effectué par un décret du 28 novembre. Il porte sur une quinzaine de préfectures au nombre desquelles est celle du Finistère. M. Reboul, préfet du Finistère, est appelé à la préfecture du Puy-de-Dôme. Il est remplacé à Quimper par M. Monod, préfet du Calvados.
Nous souhaitons bon succès dans son nouveau poste à M. Reboul qui, en quittant le Finistère, y laissera les meilleurs et les plus sympathiques souvenirs.
Mais nous ne pouvons nous empêcher de faire remarquer qu'on fait faire à notre département (et bien malgré lui) une consomnation vraiment exagérée du préfets.
M. Monod est, on effet, le sixième préfet que nous aurons vu arriver en huit ans.
Cette instabilité administrative doit être comptée parmi les causes les plus sérieuses qui font obstacle tout ensemble à la bonne expédition des affaires et au progrès politique de notre département.

Henri Monod
  • novembre 1885
  • Il arrive le 23 décembre à Quimper. Une épidémie de choléra sévit dans le Finistère principalement dans les ports comme le Guilvinec, Douarnenez et Audierne. Il va écrire sur cette maladie ;  " Histoire d'une épidémie, Finistère 1885-1886" ; en février 1887 il est nommé directeur de l'assistance publique au ministère de l'intérieur et des cultes.
le Finistère du 2 février 1887 (Archives départementales du Finistère)

M. Monod n'a passé qu'une année dans le Finistère : mais ce court espace de temps a suffi pour nous faire distinguer en lui un administrateur de la bonne école, actif, bien doué, ayant l'esprit clair et la main ferme, possédant à un haut degré l'intelligence et l'expérience des affaires. Au Conseil général, ces qualités, rehaussées par un réel talent de parole, lui avaient fait prendre en peu de temps une rare autorité. Nul doute que, si la direction administrative du Finistère était restée quelques années dans ses mains, nous en eussions recueilli les plus heureux résultats, tant au point de vue moral que dans l'ordre des intérêts matériels.

Gabriel Bouffet
  • 2/2/1887
  • Il arrive précédée d'une bonne réputation depuis la Vendée. : un administrateur qui sera regretté de tous les républicains et qui emporte, chose assez rare, l'estime de ses adversaires les plus acharnés.
  • en octobre 1887 il est nommé secrétaire général de la Seine où un certain Eugène Poubelle est préfet.
le Finistère du 19 octobre 1887 (Archives départementales du Finistère)

Une affligeante nouvelle nous parvient au dernier moment. M. Bouffet, préfet du Finistère, est nommé secrétaire général de la préfecture do la Seine et remplacé par M. Berniquet, préfet du Cher. Ces deux nominations sont comprises dans un mouvement administratif que le Journal Officiel a dû publier ce matin.
Nous avons en déjà souvent — trop souvent — l'occasion d'exprimer notre avis sur le grave préjudice que ces changements multipliés de préfets causent a notre département.
Après tant d'expériences antérieures faites à nos dépens, il nous était permis d'espérer que nous en avions fini avec ce régime de mobilité administrative et que M. Bouffet, dont la valeur s'était affirmée avec éclat depuis son arrivée, serait maintenu quelques années à la tête de nos affaires départementales.
Malheureusement, nous n'avons pas été seuls à reconnaître les mérites de notre préfet ; le gouvernement les a discernés, lui aussi, et le prouve en appelant M. Bouffet à l'un des postes administratifs les plus enviés. C'est fort bien pour la Seine, mais c'est fort mal pour le Finistère, et l'on nous permettra de faire passer avant toutes choses, dans nos préoccupations, l'intérêt de ce département qu'on dirait systématiquement sacrifié.

Adolphe René Maurice Berniquet
  • 18/10/1887
  • Il arrive à Quimper le 3 novembre

On ne peut que remarquer le court séjour de M. Berniquet qui quitte le Finistère pour la Gironde.

Il est a noter que M Cothereau, ancien secrétaire général, revient dans le Finistère comme sous-préfet de Brest.

le Finistère du 12 février 1890 (Archives départementales du Finistère)

Nous nous plaisions à espérer qu'on avait enfin renoncé à nous traiter avec ce sans-gêne et que le préfet actuel pourrait mettre encore, pendant quelques années, son expérience et ses qualités solides d'administrateur au service du Finistère. Mais ce sont ces qualités mêmes qui ont désigné M. Berniquet à l'attention du gouvernement, et sa nomination à une des plus importante préfectures de France prouve que nous n'étions pas les seuls à l'apprécier. En même temps que la réputation d'un bon préfet, M.Berniquet laissera ici le souvenir d'un ferme républicain et d'un homme courtois.
Nous pouvons ajouter qu'il est encore celui de nos administrateurs qui, depuis l'application au département du système néfaste [le remplacement trop fréquent des préfets] , dont nous ne saurions trop nous plaindre, a séjourné chez nous le plus longtemps et s'est absenté le moins souvent.

Victor Proudhon
  • 23/2/1890
  • Il était préfet de l'Aisne.Il arrive à Quimper le 1er mars. Son affection suivante sera l'Indre-et-Loire.

Dans son discours d'arrivée il fit savoir qu'il souhaitait rester dans la durée, ce qui fut le cas.

le Finistère du 15 mars 1890 (Archives départementales du Finistère)

Il [M. Astor maire de Quimper] a émis l'espoir que M.Proudhon nous resterait plus longtemps.M. Prudhon a répondu qu'il partageait cet espoir. Il a ajouté qu'il n'avait jamais demandé ni promotion, ni changement aux differents ministères.
Je suis, a-t-il dit, un homme d'administration, arrivé par la filière. Je m'occuperai sérieusement des affaires du département et ferai ce que j'ai toujours fait ailleurs ; je n'irai à Paris que lorsque j'y serai appelé par le ministre. Ceux qui auront besoin de moi me trouveront à la préfecture, et s'ils ne m'y trouvent pas c'est que je serai occupé à parcourir les communes.

Théodore Paul Viguié
  • 13/9/1897
  • M. Viguié venait de l'Indre-et-Loire où une déclaration par des membres du Conseil général fut signée pour protester contre le changement d'affectation. Il arriva à Quimper le 8 octobre.
le Finistère du 30 juillet 1898 (Archives départementales du Finistère)

Il n'est pas sans intérêt de noter que M. Arnaud est le quinzième préfet dont le Finistère a été doté depuis 1870, ce qui représente une moyenne de moins de deux ans par préfet.
Quoique modeste qu'elle soit , cette moyenne est loin d'avoir été atteinte par M. Viguié. Nommé a Quimper par décret du 13 septembre 1897, il nous quitte après dix mois de séjour seulement.
Pendant ce court passage, M. Vigué n'a pu naturellement donner toute sa mesure : il a cependant laissé voir un bel ensemble de qualités administratives qu'il nous était permis d'en espérer beaucoup pour la bonne gestion de nos affaires départementales, si elles étaient restées plus longtemps dans ses mains. Si le fonctionnaire était digne d'estime, l'homme privé avait gagné toutes les sympathies. De toute façon, on peut dire qu'il laisse de sincères regrets après lui.

Jean Louis Henri Arnaud
  • 16/7/1898
  • C'était l'ancien préfet de Saône-et-Loire. Il avait été une quinzaine d'années plus tôt sous-préfet de Brest et n'a pas caché son souhait de revenir dans le département. Il sera ensuite nommé préfet de l'Hérault. Il arrive sur Quimper le 27 juillet.

Fataliste "le Finistère" :

le Finistère, septembre 1899 (Archives départementales du Finistère)

Lorsque, l'an dernier, M. Arnaud vint prendre la direction de notre administration départementale, on eut de bonnes raisons de croire qu'il n'y était point amené malgré lui. La conclusion naturelle fut qu'il était installé presque à demeure dans un poste, qui semblait être alors le poste de son choix.
Mais rien ne prévaut contre la destinée : celle de notre préfecture est de ne pas retenir longtemps la plupart des hôtes admnistratifs qu'on lui envoie. Songe-t-on bien qu'avec M. Collignon nous allons avoir notre seizième préfet depuis 1870 ! Une telle instabilité ne ferait les affaires d'aucun département: elle a surtout de facheux effets pour un département tel que le nôtre, si vaste dans ses proportions, si peu banal dans sa physionomie, si complexe dans ses intérêts. Pour le bien administrer. il est trop clair qu'il faut le bien connaître, c'est-à-dire prendre la peine et te temps de l'étudier. Quels services effectifs peut-on attendre d'administrateurs qui ne sont parmi nous que des passants ? Tout cela, le Finistère l'a dit et redit en mainte occasion antérieure. A quoi bon s'y appesantir maintenant, en présence d'un fait accompli ?
Mieux vaut suivre notre inclination en félicitant M. le préfet Arnaud d'un changement qui, parait-il est en complet accord avec ses convenances, Sa personne devra laisser ici à ceux qui l'ont approché un souvenir des plus sympathiques, et ce qu'on a pu entrevoir de ses facultés administratives, de ses habitudes laborieuses, de son dévouement à la cause républicaine, est fait pour accroître les regrets personnels que causera son départ.
Quant à notre nouveau préfet, il n'aura pas de peine à refaire connaissance avec la Bretagne; car c'est de la préfecture des Côtes-du-Nord qu'il était parti pour aller occuper au ministère de l'Intérieur un poste d'intime confiance, près de M. Charles Dupuy, le dernier président du Conseil. Toute la carrière de M, Collignon atteste une valeur administrative peu commune. Nous ne demanderions qu'à voir notre département, après plusieurs autres, tirer profit de son expérience d'affaires, de sa fermeté de main et de sa clarté d'esprit... Seulement, le passé rend excusable un peu de scepticisme. M. Collignon fera-t-il dans le Finistère un séjour plus long que M. Arnaud ?

Henri Collignon
  • 26/9/1899
  • Originaire de Gironde, il est né à Caudéran en 1856, docteur en Droit, il avait été dernièrement préfet de l'Aveyron puis directeur du cabinet et du personnel de l'Intérieur. Il avait 43 ans.

en 1906 il sera mis en disponibilité avec le sous-préfet de Brest, M. Tourel, par Clémenceau. Leur départ fera couler beaucoup d'encre. Ils avaient en 1904 et 1905 eu à faire face aux grèves et aux troubles qui avaient sévi à Brest et avaient agi avec fermeté. Tout avait commencé par l'arrivée au pouvoir à Brest, en 1904, de l'extrême gauche qui avait entrainé une montée des revendications des corporations ouvrières. En juillet des mouvements souvent violents avaient été réprimés par le préfet. Bien plus tard, en 1914 et à 58 ans, il s'engage comme simple soldat de 2eme classe. Il sera tué à Vauquois dans la Meuse le 15 mars 1915.

le Finistère, 4 juillet 1906 (Archives départementales du Finistère)

Quoique la politique puisse seule être rendue responsable de ce méfait [la mise en disponibilité du préfet et sous-préfet], comme de beaucoup d'autres, on serait bien embarrassé de dire quels sont les griefs d'ordre politique qui ont déterminé la mesure prise contre notre ancien préfet.
Républicain de tout temps, républicain sans peur et sans reproche, M Collignon défiait la critique la plus exigeante. A combien des radicalisants d'aujourd'hui pourrait-on on demander autant ?
A la préfecture du Finistère, jadis si paisible, la fatalité a voulu que M. Collignon ne cessât pas d'être en état de guerre : d'abord contre la rébellion cléricale, ensuite contre l'anarchie grandissante dont le port de Brest était le foyer.
Ni dans l'une ni dans l'autre phase de cette lutte, il n'a faibli un instant. Sans fracas inutile, mais avec toute la fermeté de main que réclamaient les circonstances, il a su faire respecter de tous, à droite comme à gauche, l'intégrité de la loi et la sécurité publique dont il était le gardien attitré. Faut-il croire que c'est justement cette irréprochable attitude dont on lui a tenu rigueur en haut lieu ?
Ce qui semble concourir à donner à l'affaire une telle apparence, c'est qu'à côté de M. Collignon est frappé l'un de ses principaux collaborateurs, M. le sous-préfet Tourel, qui avait été directement en contact avec la municipalité révolutionnaire de Brest et qui était honoré depuis longtemps des rancunes les plus distinguées de M. Goude et de ses pareils.

François Ramonet
  • 30/6/1906
  • Il avait été sous-préfet de Quimperlé fin 1888. Il avait été nommé préfet de l'Aude en septembre 1904. Il arrive à Quimper le 9 juillet. M. Fontanes est nommé sous-préfet de Brest.

Le nouveau préfet se rend à Brest et rencontre le maire Aubert qui estime que le ministre de l'Intérieur avait voulu lui témoigner de la sympathie en mettant à pied le préfet et le sous-préfet ; le nouveau préfet lui répond :

le Courrier du Finistère, 14 juillet 1906 (Archives départementales du Finistère)

Dès le premier jour, a répondu le nouveau préfet [M. Ramonet], il faut savoir à qui on a affaire. . . .
.....Je suis républicain radical. C'est vous dire que je suis un patriote et un ami de l'ordre public.
C'est vous dire que, dans aucune circonstance, je ne pourrai tolérer les atteintes à la liberté du travail, à la liberté de la circulation, à la propriété individuelle.....
... La Bourse du travail est encore occupée militairement. J'ai donné des ordres pour que l'immeuble municipal vous soit rendu.
je vous ai dit que je suis un républicain. Je serai d'autant plus ferme que je me montre plus large.
Il faut la liberté entière pour tous. On n'a pas le droit d'empêcher le voisin de jouir de son travail ou de sa propriété.

le préfet Ramonet ne restera guère à Quimper, il sera bientôt envoyé dans les Hautes-Alpes.

le Finistère, 12 octobre 1907 (Archives départementales du Finistère)

M. Ramonet, qui avait remplacé M.Collignon à la préfecture du Finistère dans des circonstances que nos lecteurs n'ont certainement pas oubliées, était arrivé à Quimper au mois de Juillet 1906. Il aura donc occupé son poste à la tête de notre département quinze mois.
Une note très courte, publiée par tous les journaux de la région, annonce que le déplacement de M. Ramonet est motivé par un conflit survenu entre lui et l'un des députés républicains du Finistère. Si l'on en croit les bruits qui courent à ce sujet, le député républicain en question serait M. Cloarec, député de Morlaix.

Eugène Allard
  • 10/10/1907
  • Né à Melun en 1856. Docteur en Droit. Depuis mars 1906 il était préfet de la Haute-Loire. Il arrive sur Quimper le 10 novembre.

Il sera nommé à sa demande, en juin 1909, à la préfecture de l'Aisne. L'information de son départ est laconique :

le Finistère, 19 juin 1909 (Archives départementales du Finistère)

C'est par décret du 10 juin que M. Allard, préfet du Finistère (1ere classe) a été nommé, sur sa demande, préfet de l'Aisne(1ere classe).
Travailleur infatigable et d'une urbanité parfaite, M. Allard avait su s'acquérir de nombreuses sympathies, et son départ cause dans notre département de bien vifs regrets.

Joseph Giraud
  • 10/6/1909
  • Il était né à Grenoble en novembre 1860 et avait donc 48 ans. Il était préfet du Tarn depuis le 12 novemre 1905.

Il est par la suite nommé préfet de la Savoie.

Joseph Chaleil
  • 16/12/1910
  • Il arrive à Quimper le 2 janvier 1911. Ensuite nommé préfet de la Dordogne ;